Le trésorier Glenn Grignon de la Coopérative d’habitation Côte-de-Sable indique que l’heure est grave.
Contrairement à la plupart des coopératives de l’Ontario, qui possèdent leurs propres terrains et bâtiments, la coopérative a été développée sur un terrain loué de l’Université d’Ottawa et tous les baux ont des dates de résiliation.
Même si M. Grignon s’attend à ce que l’Université prolonge à nouveau le bail jusqu’en 2028, il prendra fin après 44 ans sur ce site proche du centre de la capitale nationale. L’Université veut la propriété pour des logements étudiants.
Même si les membres sont tristes, ils éprouvent un sentiment de soulagement à l’idée de connaître le pire après de nombreuses années d’incertitude. Comme le dit M. Grignon : « Maintenant, nous pouvons planifier. »
La Coopérative héberge 100 résidents – étudiants, personnes âgées et familles – dans un mélange de propriétés centenaires et de maisons en rangées nouvellement construites. La coop Côte-de-Sable, qui est présentement un client à faible risque de l’Agence, a une fière histoire de bonne gestion et de bonne gouvernance.
Dans une ville qui voit des logements modestes disparaître, les loyers grimper et un accès à la propriété de plus en plus hors de portée, la coopérative estime que la préservation et la création de logements abordables comme les siens sont essentielles pour résoudre la crise du logement.
La coopérative est maintenant à la recherche d’un nouvel emplacement près des transports en commun où elle pourra être reconstruite et renaître, même si elle n’est plus dans le quartier Côte-de-Sable. Après des discussions avec les élus et un grand soutien de la Fédération de l’habitation coopérative du Canada, M. Grignon a de l’espoir, surtout compte tenu de la création d’un programme fédéral de développement de logements abordables.
En regardant de l’avant, la Coopérative réaménagée pourrait être encore meilleure. Les membres adorent leur cour en été, mais davantage d’espace commun intérieur leur permettrait de mieux rester en contact pendant les longs mois d’hiver à Ottawa. Si l’ensemble de la propriété était accessible, les membres en fauteuil roulant pourraient rendre visite à leurs voisins, au lieu de toujours jouer le rôle d’hôte. Certaines personnes âgées ont cruellement besoin de logements plus petits, sans escaliers.
La Coopérative pourra-t-elle se recréer? Se rebâtir sur de nouvelles fondations? L’histoire reste à écrire!