Le Fonds national de co-investissement pour le logement de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) n’a pas suscité un grand intérêt de la part des clients de l’Agence jusqu’à maintenant. En fait, il s’agit peut-être de la source de financement la plus négligée au Canada pour les coopératives d’habitation. Nous espérons remédier à cette situation.
Le Fonds soutient les travaux de réparation et de rénovation des bâtiments, ainsi que les nouvelles constructions, à l’aide de prêts-subventions et de prêts remboursables. Une caractéristique importante du fonds est que les coopératives doivent engager des dépenses pour des projets qui augmenteront leur durabilité environnementale et financière.
Au cours des dernières années, l’Agence a été heureuse d’apprendre que la SCHL a approuvé plusieurs de nos clients pour ce financement. Pour être admissibles, ces coopératives devaient démontrer que leur situation financière était bonne et que leur gestion était solide. Les états financiers et les projections devaient démontrer que le projet proposé ne les obligerait pas à exploiter à perte. La SCHL a également cherché des éléments qui prouvaient que ces coopératives pouvaient faire face à des risques de construction courants, comme les dépassements de coûts et les travaux de réparation qui prennent plus de temps que prévu.
Le candidat idéal pour le financement de co-investissement est une coopérative d’habitation bien gérée, avec peu d’arriérés et de pertes d’inoccupation et un historique d’augmentation de ses contributions à une réserve de remplacement des immobilisations. Sa principale faiblesse est qu’elle dépense plus en énergie et en eau que ses pairs, ce que ce fonds vise à corriger. Ce fonds représente une excellente incitation pour ces coopératives à rattraper les coopératives qui ont misé davantage sur la durabilité.
Pour obtenir de l’argent provenant du Fonds de co-investissement, les demandeurs doivent démontrer à la SCHL qu’ils réduiront de 25 % leur consommation d’énergie et leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) par rapport à leur rendement antérieur. Par ailleurs, si ce sont les membres qui paient eux-mêmes leurs services publics, les nouvelles économies d’énergie réalisées grâce à la modernisation de l’éclairage, aux chaudières à condensation et aux thermopompes leur laisseront plus d’argent dans leurs poches à la fin du mois.
Si vous pensez que votre coopérative pourrait être admissible, un bon point de départ consisterait à effectuer une vérification de votre consommation énergétique. (Des subventions peuvent être accordées pour en couvrir le coût.) Votre fédération peut vous aider à trouver une entreprise locale pour évaluer les besoins de votre coopérative. Une fois que vous avez défini ceux-ci, vous pouvez vous engager dans la voie de l’exploitation plus durable et plus abordable.