Quand la rénovation permet d’économiser en énergie : la coopérative d’habitation de Shalom Community

Date
19 mars 2019

Les normes et les techniques de construction ont bien changé depuis 30 ans. Il n’est donc guère surprenant que, lorsque la coopérative d’habitation de Shalom Community a entrepris des travaux de rénovation majeurs, elle en ait tiré de plus grands avantages que ce à quoi ses membres s’attendaient.

Située à Kitchener, en Ontario, Shalom est une coopérative de style maisons en rangée à 40 unités regroupées en sept pâtés de maisons le long d’une voie d’accès centrale. Les bâtiments ont une charpente en bois, des toits de bardeaux inclinés et des sous-sols pleine hauteur. Chaque unité d’habitation avait un petit espace de stationnement à l’avant, couvert d’une section de toit en saillie. En 2007, l’état de la propriété était devenu passable au mieux et continuait à se détériorer chaque année. La coopérative était entourée de clôtures en grillage et de cloisons en bois délabrées mais l’aménagement paysager était bien entretenu. Les pertes d’inoccupation étaient nettement plus élevées que dans des coopératives semblables. En 2015, il était devenu clair que des mesures correctives s’imposaient.

Les fenêtres des bâtiments de la coopérative étaient en fin de vie utile. Les toits avaient été remplacés en 2003, mais montraient déjà des signes de détérioration, possiblement en raison de la conception d’origine du toit. À bon nombre d’endroits, des gouttières et des tuyaux de descente n’avaient jamais été installés, ce qui avait entraîné des dommages à la brique.

La coopérative a embauché la firme d’ingénierie IRC pour évaluer l’état des bâtiments. Un contrat de rénovation d’une valeur de 2 200 000 dollars — une facture salée pour une coopérative de cette taille — a été signé avec l’aide du programme de refinancement de la Fédération de l’habitation coopérative du Canada (FHCC). Le projet comprenait non seulement le remplacement des portes, des fenêtres, des toits et de l’éclairage extérieur, mais également l’ajout de matériau d’isolation, la réparation de la brique, et des travaux de reprofilage visant à améliorer le drainage du terrain. Les clôtures en grillage et les cloisons vieillissantes ont été remplacées par des choix plus esthétiques.

La décision la plus audacieuse de Shalom a été l’ajout d’une lucarne à chaque toit pour améliorer la ventilation du grenier. Cette modification a permis l’ajout de nouveaux caniveaux le long des gouttières du toit, ce qui a résolu le problème du ruissellement des eaux de pluie. Au cours des travaux effectués sur le toit, les saillies d’apparence instable qui surplombaient les espaces de stationnement ont dû être retirées, ce qui a aussi contribué à embellir la propriété. Celle-ci est maintenant en excellent état.

La réduction des coûts en énergie ne faisait pas partie des objectifs originaux du projet de rénovation de Shalom, mais en a été un bienfait inattendu. En 2013, avant les rénovations, la coopérative déboursait 73 dollars par unité pour le chauffage, l’éclairage, l’eau chaude et l’électricité dans les zones communes. En 2018, ces coûts avaient chuté à 20 dollars par unité, soit beaucoup moins que ce que payent des coopératives semblables de la même région.

Shalom Community peut être fière d’avoir osé entreprendre ce projet majeur et de l’avoir mené à terme. Les économies en énergie, un avantage inattendu, sont très appréciées.

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